mercredi 20 février 2013

Bolivie

Bonjour grand-maman. Le voyage est tellement plein de merveilles que je manque de temps pour te le raconter. Alors voilà.

Après notre visite du Machu Picchu, nous avons regagné Cusco où nous avions laissé nos grosses valises. Le retour vers Cusco qui devait prendre de deux à trois heures nous en pris six. Premièrement, un problème inconnu avec le train a retardé le départ d'un peu plus d'une heure. Les employés de la gare nous ont simplement expliqué que ce voyage en train était en fait un service d'évacuation. Rassurant! À cause des pluies intenses le courant de la rivière était rendu trop fort et le Machu Picchu devait fermer pour une période indéterminée. J'ai appris par la suite que cette situation n'avait rien d'exceptionnelle et qu'il était coutume de fermer le site pour en faire l'entretien ménager. Ce que je ne comprend pas est pourquoi un train qui offre un service de transport part à l'heure et un train qui offre un service d'évacuation part en retard. Une chance que la situation n'était pas dangereuse. Certaines personnes ayant un billet comme nous n'ont pu prendre le train. Nous avons eu la chance d'être sélectionné pour le voyage. Les numéros de sièges étaient inutiles. Nous nous sommes fait assigné des places qui n'étaient pas les nôtres et plusieurs personnes avaient le même billet. Nous étions soulagés d'être assis prêts à partir.

Une fois le train en marche, on a dit que le train allait nous débarquer à une autre gare que celle inscrite sur notre billet. Je n'ai jamais su pourquoi. Par chance, les gares n'étaient pas très loin les unes des autres. En débarquant du train, on a pris une petite marche vers la place principale du village ou des mini-bus attendaient les touristes. Il y a beaucoup de ces mini-bus en Amérique-du-sud. À chaque fois, j'essaie de trouver une raison ou une alternative pour ne pas avoir à les prendre. Elle sont de la taille de la camionnette bleue que papa avait mais les bancs sont si rapprochés qu'elle peut contenir une quinzaine de personnes. Rien de bon pour les claustrophobes! 
Cette fois-ci, je n'ai pas eu le choix. 

Le Machu Picchu, le train et l'auberge à Agua Caliente ont tellement coûté cher que nous devions nous contenter des ressources pour petit budget. Je dois t'avouer qu'une fois assis et en route, cette fourgonnette était moins pire que je pensais jusqu'à ce que... le moteur surchauffe. 

Il était rendu 7h30. Toutes les bouteilles d'eau de mes compagnons voyageurs avaient maintenant servi à refroidir le moteur mais une fuite l'empêchait de garder sa fraîcheur. Nous étions donc sur le bord de la route à attendre que le conducteur trouve une autre solution que de nous faire dormir dans l'accotement quand un autre mini-bus rempli de gens s'arrêta derrière nous. Sans attendre, je demanda à ce nouveau chauffeur combien de places disponibles il avait. Il me répondit qu'il n'avait aucune place de disponible mais que nous pouvions quand même tous monter à bord de son véhicule. Vive la logique de l'Amérique-du-sud. Nous sommes donc tous montés à bord de ce nouveau véhicule en nous serrant les uns sur les autres entre les bancs déjà remplis de gens. 
Les situations qui sortent du commun amènent les gens à discuter beaucoup plus entre eux. C'est à ce moment que nous avons rencontré Joseph, Jacob, Mathieu, Lio et Pia. 

Pour ma part, je n'étais pas embêté par la situation. Ma visite du Machu Picchu m'avait rempli d'énergie, je n'avais aucun plan pour la soirée, aucun avion à prendre, aucun rendez-vous ou échéancier à respecter. Cette petite aventure faisait partie du voyage et nous a fait rencontrer des gens qui, eux-aussi, avaient beaucoup d'histoires à raconter. 


Nous sommes finalement arrivé à Cusco vers 8h30 et avons convenu de se retrouver un peu plus tard pour partager une bière et d'autres histoires. Nous nous sommes donc retrouvés dans un bistro irlandais à partager les histoires de 2 japonais de Tokyo, un chinois de Hong-Kong, son frère de Vancouver, un français de Paris, un Daniel de Quito et moi de Joliette. La soirée fut très agréable et remplie de rires.

Le lendemain, les amis japonais ont pris l'avion pour Paris. Mathieu de Paris, Joseph de Vancouver et Jacob de Hong-Kong s'en allait dans la même direction que nous. Nous avons donc acheté des billets sur le même autobus. Prochaine destination, Puno. 


Ce village, à presque 8h vers l'est, est à la frontière de la Bolivie sur la rive du la Titicaca. Je dois t'avouer que je m'étais donné un défi. Jamais je n'avais pensé aller faire un petit tour au lac Titicaca. Je ne savais même pas si ce lac était en Amérique, en Afrique ou en Chine. Je me suis donc dit que ce genre d'opportunité n'arrivait qu'une fois dans une vie et que je devais en profiter. Alors, dès mon arrivée, pendant le lever du soleil, j'ai fait un petit caca dans le Titicaca. Dure à battre comme anecdote, tu trouves pas?

Puno est un petit village portuaire avec une promenade le long du lac. Nous avons pris plusieurs photos du soleil qui se levait et nous nous sommes dirigés vers le marché public afin de se trouver à déjeuner. Nous avons trouvé un lieu où quelques personnes mangeaient. Je me suis dirigé vers la femme au chaudron et lui demanda cinq portions. Je n'avais aucune idée de ce que je commandais, tout ce que je savais? Nous étions cinq et nous avions faim. Elle nous servi chacun un immense bol de soupe contenant deux patates, un morceau de viande de mouton encore attaché à son os et quelques légumes. C'était très étrange comme déjeuner mais en quelque part, si je me suis rendu jusque là, c'est pas pour manger des FrootLoop.

Le déjeuner terminé, nous avons regagné le terminus et avons pris un autre autobus. Celui-là contournait le Titicaca pour nous déposer sur la rive opposée dans un petit village de vacanciers nommé Copacabana. Non, ce n'est pas le Copacabana de la chanson mais tant qu'à moi, ça le vaut cent fois. Pour atteindre ce village, nous devions passer les lignes. C'était notre entrée bolivienne. Le lac Titicaca est sur la frontière Péru-Bolivie. Cette frontière fut la plus agréable à traverser. Nous devions débarquer de l'autobus, enregistrer notre sortie du Péru, franchir un petit pont à pied, enregistrer notre entrée en Bolivie et regagner l'autobus qui nous y attendait. Les douaniers boliviens étaient impressionnants. Leur uniforme de l'armée et l'absence de sourire étaient un peut intimidant mais j'ai rapidement réalisé qu'il en était tout autre. C'était en fait un groupe de pince-sans-rire. J'ai beaucoup aimé cette expérience, nous avons bien ri. Je repasserais cette frontière n'importe quand.

Après avoir regagné l'autobus, une rapide promenade dans les montagnes sur la rive du lac et nous nous retrouvions à Copacabana. Minuscule village avec une plage et plusieurs petits bateaux ancrés près de la rive. Nous avons passé la journée assis au soleil brûlant sur la terrasse du restaurant face au lac. Nous y avons mangé, bu et fumé. Pourquoi aller ailleurs quand Mickey subvenait à tous nos besoins. Un groupe de musiciens ambulants sont venu nous présenter un petit spectacle en soirée. Un ensemble jazz aux accents sud-américains, je pouvais pas mieux demander.

Le lendemain, Copacabana était sans eau et sans électricité. Nous avons rapidement convenu qu'il était temps de partir. Nous avons pris un autobus vers La Paz, capitale de la Bolivie. Cette ville n'est pas très jolie et la Bolivie est loin d'être reconnu pour sa gastronomie. Daniel m'avait prévenu de cette lacune mais je ne m'attendais pas à si pire. Je te le dis, à moins que de vouloir manger un hamburger sur la rue, ne va pas Bolivie pour souper. 


L'hostal que nous avons trouvé était pour sa part très bien. Le "Lonely Planet South America", livre de référence pour tous les voyageurs d'Amérique du sud, nous a bien servi encore une fois. Plusieurs chambres avec de gens de partout. Nous avons partagé une chambre avec deux français. Nous étions donc sept dans une chambre avec 4 lits à deux étages. C'était la première fois que je prenais un lit dans un dortoir. Nous avions chacun un case sous notre lit que nous pouvions barrer avec un petit cadenas. Pour 6$ chacun, ça me paraissait très raisonnable. Sans compter le bar au premier plancher où nous avons dansé toute la nuit avec de gens de partout dans le monde. La table de pool, l'internet sans fil et la grande terrasse sur le toit ont bien servi cette soirée de St-Valentin. J'ai bien aimé mon expérience à La Paz mais seulement à cause de cet hostal.

Le lendemain, notre petit groupe s'est séparé en deux. Les chinois sont restés à La Paz et Mathieu, le nouvel ami parisien, a pris l'autobus avec nous pour se rendre à Uyuni, petit village de Bolivie à 14h de La Paz d'où partent les expédition vers le "Salar" (le désert de sel). Je n'avais jamais entendu parlé du Salar mais je suis très content d'y avoir mis les pieds. 


Nous avons passé la première journée à boire une petite bière sur la place centrale (activité normale pour ce lieu) à discuter avec d'autre voyageurs de leurs aventures et à rechercher une bonne agence pour nous emmener dans le désert. Il y avait des tours de un, deux, trois ou quatre jours de disponibles. Le tour de 1 jour nous emmenait au cimetière de train, au marché de souvenirs puis au désert de sel. Les tours plus longs nous emmenaient voir des geysers, ces colonnes d'eau chaudes crachées très haut dans le ciel. On pouvait aussi y voir des volcans en activité, des arbres de roche, se baigner dans des sources d'eau thermales et admirer des montagnes multicolores. Le grand tour était très intéressant mais demandait un budget plus important et nous emmenait jusqu'au Chili.

Nous nous sommes donc contenté du tour de un jour. Nous nous sommes pris en photo dans des locomotives toutes rouillées et avons mangé dans une maison construite en brique de sel. Le désert, pour sa part, est immense. Il s'agit d'un lac d'eau salé de 12000 km carré qui s'est asséché. Il est donc recouvert d'une croute de cristaux de sel. Quelque fois, une fine couche d'eau le transforme en un miroir tout blanc. D'autre fois, lorsque sec, il ressemble à un lac enneigé. Sans référence de distance, il est très facile de prendre des photos truquées. Je me mets devant la caméra, tu te rends plus loin derrière moi, je tourne la paume de la main vers le ciel et si la caméra est bien dirigée, la photo donnera l'impression que tu es debout dans ma main.

À part prendre des photos, il n'y a pas grand chose d'autre à faire autre que d'admirer cette merveille de la nature, se recueillir et apprécier la chance qu'on a d'y être. J'ai dû toucher le sol puis lécher mon doigt afin de réaliser vraiment où j'étais et je te le confirme, le sol est fait de sel et ce à perte de vue.

Nous nommes revenu du désert pour regagner Uyuni vers 5h30. À notre grande surprise, nous avons croisé Joseph et Jacob, les amis chinois, qui venaient d'arriver à Uyuni. Quelle belle surprise! Nous avons donc souper ensemble avant de reprendre un autre autobus. Nous avons donc acheté un billet d'autobus pour le soir même afin de regagner Villazon, petit village vers le sud à la frontière de l'Argentine. 


Nous sommes parti de Uyuni à 20h pour arriver à Villazon à 5h30. Cet autobus était sans contre-doute le pire autobus de tout mon voyage. J'avais les genoux qui rentraient dans les coins de métal du banc d'en avant. Lorsque je voulais baisser mon banc pour dormir, en plus de baisser, il avançait, ce qui me donnait encore moins d'espace pour mes genoux. C'était mon premier autobus qui était pire qu'un avion.

Pour en rajouter, la route était très sinueuse et même inexistante par moments. Chaque bosse me cognait un peu plus les genoux sur les vis de métal. Chaque voiture que nous croisions me faisait serrer un peu plus les dents. La route pouvait accomoder une voiture de large. Je n'ai aucune idée comment nous avons fait pour passer deux de large. Il y a une route en Bolivie qui se nomme "La route de la mort" et qui est célèbre pour ses éboulements de terrain, ses falaises, ses précipices et ses ravins. Elle n'est que touristique et rend heureux tous les aventuriers en quête de sensations fortes. Je crois que les voitures n'ont plus le droit d'y aller. Tout ça pour dire que la route que nous avons pris n'attire pas la critique seulement parce qu'il y en a une pire juste à côté.

En résumé, je n'ai pas vraiment dormi de la nuit. Nous sommes arrivés à Villazon à 5h du matin et nous y avons acheté notre billet pour notre dernier autobus avant Buenos Aires. Cet autobus étais dispendieux, le billet coûtait 90$ mais offrait des sièges "cama" qui pouvait se pencher assez pour se transformer en lit. J'aime beaucoup ce genre d'autobus. Il est habituellement très confortable. Le trajet entre Villazon et Buenos Aires dure un peu plus que 24h. J'ai insisté pour prendre l'autobus de luxe, surtout après le dernier trajet.

Nous avons donc trouvé un endroit où on pouvait déjeuner et nous sommes retourné à la station d'autobus pour l'embarquement à 9h30. À notre arrivée, le garçon de l'agence nous a dit de se dépêcher car notre autobus était en train de partir. Il a crié au chauffeur d'arrêter pour nous laisser embarquer. Il nous a expliqué que l'autobus était parti plus tôt finalement parce que les gens s'impatientaient. Étrange comme raison. Une chance que nous sommes arrivés pour l'embarquement et non pour le départ de 10h parce que dans ce dernier cas, nous aurions manqué notre autobus de 30 minutes.

Le chauffeur demanda 30 bolivianos à Daniel comme dédommagement pour l'extra-bagage que représentait son vélo (je sais pas si je t'ai dit mais Daniel voyage avec son vélo) qu'il se mis directement dans les poches. Une fois bien assis, c'était enfin le départ pour Buenos Aires. Après 1 minute 20 secondes, l'autobus pris place dans la file de véhicules pour passer la frontière. Il était 10h du matin, nous avons finalement passé la frontière à 17h, 7 heures plus tard. Nous avons donc passé la journée à attendre. 


Je n'ai pas à te dire qu'il y a de meilleurs expériences que ça. Pour le conducteur et le personnel de l'autobus, la situation était normale, mais pour nous, les passagers pour qui cette situation était complètement nouvelle, ça ressemblait plus à un enlèvement qu'à autre chose. Avoir été mieux informé, nous aurions pu passer la frontière à pied et trouver un autobus de l'autre côté de la frontière, c'est à dire en Argentine. Mais bon, nous n'avons pas été victime de vol, nous n'avons pas été torturé ni faussement accusé. Nous avons seulement vécu la réalité de la frontière du pire pays de l'Amérique-du-sud, la Bolivie. 

En discutant brièvement avec des amis voyageur, j'ai rapidement appris que cette frontière est source de plusieurs mésaventures pouvant être très inconfortables. Après avoir passé un par un nos bagages au scanner, nous avons finalement regagné l'autobus pour enfin commencer notre voyage à 18h. En route!

Pas si vite, pas si vite. Après 4 minutes d'autobus en pays argentin, un contrôle routier de l'armée de l'Argentine nous obligea à s'arrêter une autre fois. Tous devaient sortir de l'autobus, récupérer ses bagages et faire la file. Une file pour les hommes et une file pour les femmes. On devait présenter notre passeport et permettre à un officier de vider nos valises et de tâter chacun de nos sous-vêtements. 


Il n'y avait rien d'autre à faire que d'accepter la situation et de coopérer le plus agréablement possible. Pour ma part, j'ai été chanceux. Je n'avais rien à cacher mais je savais bien que si je ne pliais pas tous mes vêtements à la perfection, mon sac ne fermerait plus. Je voyais le personnel de l'armée sortir tous les vêtements et les remettre pêle-mêle dans les valises après la fouille, laissant chacun se débrouiller avec les conséquences de ce fouilli. J'étais pret à m'étaler sur le bord de la route et à plier tout ça afin de refermer mon sac.

À ma grande surprise, l'officier était sympathique. Il ouvrit mon sac par le bas, passa la main entre mes vêtements mieux pliés que chez Ogilvy, me posa quelques questions sur mon emploi, me demanda où exactement j'allais et me remis mon sac sans fouiller ni le haut, qui contenait la majorité de mes choses, ni mon petit sac avec mon laptop, mon ipad et mes documents. Je lui demanda si il voulait que j'ouvre mon petit sac, il me fit signe subtilement de la main qu'il n'était pas intéressé et que je pouvais regagner le groupe de gens qui avait été contrôlé. Je pu donc refermer facilement mon sac et aller fumer tranquillement un petite cigarette en attendant la fin de la fouille.

Durant le contrôle, un officier trouva un objet suspect caché dans les sous-vêtements d'une dame qui voyageait avec un petit enfant. Il invita la femme à entrer dans un bureau et une femme officier poursuivit la fouille en profondeur. Une voiture arriva peu de temps après, on y fit embarquer la dame suspecte qui fut emmenée vers un centre de radiographie. Comme le pensait le premier officier, cette femme avait avalé des sachets de drogue. Elle avait donc eu la bonne idée de se faire un peu d'argent en passant la drogue à la frontière. Elle n'est pas revenue dans l'autobus, elle passera les 4 ou 5 prochaines années dans une prison en Argentine. 


J'ai mal au coeur juste à y penser. Je pense à son petit garçon de 5 an qui ne reverra sa mère que lorsqu'il en aura 10. J'avais joué avec ce petit garçon en attendant à la douane. Sa vie vient de changer complètement en un instant et j'ai tout vu ça se passer juste devant moi. Il n'y avait aucune violence, seulement une triste fatalité.

Les policiers sont donc revenu chercher les effets personnels de la dame et de l'enfant vers minuit. Le chauffeur d'autobus eu donc le ok pour partir à cet instant. Nous nous sommes assis dans l'autobus à 9h30 du matin pour finalement partir pour Buenos Aires à minuit le soir, 14h30 plus tard. J'avais entendu parler des délais de ce genre mais je n'avais jamais imaginé qu'une telle situation pouvait m'arriver.

Donc, nous voilà en route pour Buenos Aires. 24h de voyage. Des films violents pour nous calmer. Une mini ration de nourriture pour ne pas tomber. Pas vraiment de pause cigarette. Un petit verre d'eau en après-midi. Un biscuit sucré pour déjeuner. Du riz pour diner. Du riz pour souper. Un films d'horreur pour nous réveiller à 9 heures du matin. Pas d'Internet. Pas de chauffage. Plusieurs raisons pour se plaindre. 


Au moment où j'écris ces lignes nous sommes à un peu moins de 1h de notre destination. J'ai de la difficulté à réaliser toute la distance que nous avons parcourue, toutes les choses merveilleuses que j'ai vues. Comme si tout ça n'était qu'un rêve. 

Je suis reconnaissant à chaque jours de l'opportunité que j'ai de faire ce voyage. Je n'aurais jamais pu imaginer à quel point marcher dans ces lieux pouvait changer une personne. J'ai vu des réalités qui m'étaient complètement inconnues. Il n'y a rien comme sentir le regard des gens, réaliser les différences de cultures et la distance qui nous en sépare. La perspective sur notre propre vie, sur nos malheurs et nos craintes nous fait comprendre l'expression "si tu savais!" et toute sa profondeur. On croit connaître après avoir vu des photos mais il n'y a rien comme y mettre les pieds.

On prend l'avion à Buenos Aires pour regagner Quito le 10 mars, je ne suis qu'à la moitié de mon voyage et je déborde déjà de souvenir. Ma carte de crédit est rendue ma meilleur amie mais l'expérience en vaut 100 fois le prix. Je suis heureux de pouvoir partager ça avec toi et j'ai bien hâte de te montrer ces quelques milliers de photos que je ramènerai avec moi.

L'autobus vient d'arrêter, nous sommes arrivés, je range mes choses et je me prépare pour une toute nouvelle aventure, celle de Buenos Aires. Bon voyage grand-maman. Raconte mon histoire à tout le monde. Je t'aime et je pense souvent à toi. Mathieu. xxxxxxxx

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