mardi 27 novembre 2012

Jamon, pollo y atun

Bonjour Grand-Maman. Aujourd'hui fut la première journée de production de sandwich Sanduloco. Je me suis levé avec le soleil (6h30) et je suis allé rejoindre Juan Manuel au marché public Inaquito à 8h au comptoir à jus. Rien de mieux pour commencer la journée qu'un bon jus de melon fraîchement pressé.

Nous avions 30 minutes pour acheter tout ce que nous avions besoin pour nos 7 commandes de sandwich. Tout a bien été, nous étions sortis à 8h25. Le marché est couvert et offre toutes les gammes d'herbes, d'épices et de céréales de la région. Tous les fruits et légumes auxquels on peut penser. Des comptoirs de fromage, de chocolat, de volailles, de viande et de jus, bien entendu. On peut aussi y manger la nourriture écuadorienne comme le porc, les patates, les oeufs, le blé-d'inde, le riz et le poulet. Écrit comme ça, ça ressemble pas mal à la nourriture de chez nous, on change les éléments de place pis ça donne un pâté chinois. La première fois que je cherchais une place pour déjeuner, je me suis retrouvé dans un resto traditionnel écuadorien. J'étais un peu déçu de me passer de mon bon "2 oeufs tournés saucisses patate", j'ai donc regardé les photos autour de moi et j'ai trouvé un plat dont je ne me rappelle pas du nom. Ce plat n'est pas servi en déjeuner mais contient de la saucisse, des patates et des oeufs servi exactement comme je le voulais. J'ai mangé toute mon assiette.

Après le marché public, nous avons marché rapidement vers la maison pour déposer nous vivres et sommes ressortis pour passer à la boulangerie et à l'épicerie. L'épicerie n'ouvrait qu'à 10h. Nous avons donc été obligé de relaxer un peu avant l'ouverture.

De retour à la maison, Juan Manuel a préparé les sandwichs, je les ai emballés et nous sommes partis faire notre tournée. Nous avons été obligé de prendre un taxi entre deux livraison. L'exercice nous a permis de réaliser que nous avions besoin de plus de temps pour la livraison et que certaines personnes considèrent que la sandwich se mange à 10h le matin, entre le déjeuner et le lunch. D'autres estiment que c'est un lunch qui se mange vers 13h30. Nous devons donc revoir notre stratégie de livraison et de production pour répondre aux demandes de notre clientèle. 

Une fois les sandwichs livrés, je me suis étendu sur le divan chez Juan Manuel et j'ai fait une belle sieste de une heure. La sieste fut bonne, Juan m'a dit que j'ai même ronflé. Je me suis excusé.

En fin d'après-midi, je suis retourné tranquillement à la maison en traversant le parc La Carolina (équivalent du parc Lafontaine à Montréal) au grand bonheur de Popo. Depuis deux jours, nous avions droit à de long moments de soleil. Ça fait changement du temps nuageux qu'offre l'hiver à Quito. La température en hiver joue entre 12 et 17 degrés celcius. Aujourd'hui, avec le soleil, ça donnait quelque chose comme 25 degrés. Je l'ai bien apprécié. En plus, pour la première fois depuis que je suis arrivé, le comptoir de jus dans le parc est ouvert. À mon grand bonheur. Les jus sont géants, faient à partir de fruits frais que je n'ai qu'à choisir et coûte 1.50$. Je me suis assis au soleil et j'ai bu mon jus tranquilement pendant que Popo se faisait des amis autour de moi. C'était un bel après-midi.

J'ai pris un taxi pour revenir à la maison qui me coûta 3$. En arrivant à la maison, Daniel m'avait laissé un enveloppe a aller remettre à l'administratice du complexe d'appartement. Elle était bien content de recevoir le paiment du mois et me raconta sa vie de fond en comble. De sa fille qui fais si bien la Fritada à sa dépression en californie. Je l'écoutais plus ou moins mais elle avait l'air de bien m'aimer, j'avais rien d'autre à faire et ça me faisait pratiquer mon espagnol. Certaine fois, je me surprends à comprendre facilement des phrases complètes. D'autre fois, je me retrouve dans un impasse linguistique mais ça fini toujours par s'arranger. Le plus difficile c'est de parler avec les enfants. Ils sont très gentils et patiens mais j'ai souvent de la difficulté à les comprendre. De toute façon, je réponds habituellement à l'affirmatif en riant. Je ris bien entendu du fais que je n'ai rien compris.

La soirée se passa devant la télé ET l'ordinateur à relaxer. Demain matin j'ai mon premier cours d'espagnol. Je vais rejoindre Andres mon ami/professeur là où il enseigne l'anglais. Je suis bien currieux de voir comment ça va se passer. Je dois me trouver un petit cahier pour faire les exercices. J'apprends beaucoup avec Juan Manuel mais j'ai bien hâte d'avoir un coach qui me fera apprendre mes temps de verbe.

Sur ce, je te souhaite une bonne nuit. Viens me dire bonjour si tu passes par Quito. Je t'écris bientôt.

Sanduloco

Bonjour Grand-Maman. Nous sommes rendu lundi soir. Une autre din de semaine de passée. La semaine passée, Juan Manuel (mon associé) et moi avons travaillé bien fort pour monter le projet des sandwichs. On offre officiellement le choix entre sandwich au thon, sandwich au poulet et sandwich jambon fromage. Après avoir fait un exemplaire de chaque, nous avons pris de belles photos que nous avons mis sur Facebook afin de s'annoncer. Le service de livraison est dosponnible le mardi et le jeudi pour le lunch. Les prix sont de 2.50$ pour la sandwich au thon, la sandwich au poulet est à 3.00$ et la sandwich au jambon est aussi 3.00$. Sur chacune des sandwich on fait entre 1$ et 1.50$ de profit.

Je dois préciser quelque chose par exemple. Quand Juan Manuel m'a demandé d'être son associé, je lui ai dit que je ne voulais pas travailler, seulement lui donner un coup de main. J'ai donc pris la position de l'investisseur. J'ai déboursé l'argent nécessaire au démarrage de l'entreprise (39$) et j'organise avec lui la production de tout ça. Les 39 premiers dollards qui vont entrer serviront à rembourser ma mise de fond. Après ça, le commerce va se mettre à rouler et Juan Manuel pourra commencer à faire de l'argent. Rendu là, je vais avoir organisé son travail et il pourra continuer ça tout seul. Je trouve le projet super intéressant mais je n'ai pas l'intention de me lever à 6h00 deux fois par semaines pour aller faire des sandwichs. Juan Manuel, par contre, sera bien content de faire un peu d'argent.

Nous avons fait imprimé les emballages de sandwich aujourd'hui. 1 photocopie noir et blanc nous donne deux emballages. Nous en avons pour 30 sandwichs. Nous avons 7 commandes pour demain. Nous en préparerons 15 et Juan Manuel va essayer de les vendre en chemin. Nous avons aussi une commande de 15 pour vendredi. Comme j'expliquais à Juan Manuel, chaque sandwich que nous ne vendons pas nous coûte 2$. Je ne suis pas gambler, j'aurais produit seulement les sandwichs commandées mais le risque n'est pas trop grand et Juan Manuel semble confiant. Tant mieux!

Tand qu,à moi, je pourrais aller suivre un cours d'espagnol qui me coûterait beaucoup plus cher que ça. Je passe présement mes journées à parler en esagnol avec Juan Manuel en me promenant dans Quito. J'ai donc un prof d'espagnol et un guide touristique pour le même prix. En plus, sa petite-amie adore Popo. C'est chez elle que Popo s'était fait gardé quand je suis allé à la plage avec Daniel. Je peux donc lui laisser Popo sans problèmes à chaque fois que je veux.

Je lui ai laissé Popo l'autre soir et j'ai trouvé mon lit bien grand quand je me suis couché. j'ai l'habitude d'avoir un chien qui prend toute la place sous les couvertures. Cette nuit là, c'était bien tranquile. Je me suis ennuyé de Popo! Ahaha!

Samedi dernier, il y avait une série de spectacle de musique en plein air à l'Alliance Française. C'est à ce même endroit que Daniel a suivi ses cours de français. Cette école est très présente sur la scène culturelle de Quito. Elle organise beaucoup d'expositions, de spectacles de musique et elle a aussi un petit festival de cinéma. Le français n'est pas très popilaire à Quito mais l'Alliance Française lui fait une belle petite place. Les artistes présents ce soir là venaient presque tous de France. La musique avait des influences sud-américaines avec des accents très français. Cette sortie m'a permis de revoir tous les amis et d'en rencontrer d'autres. Ce fut une belle petite soirée.

Voyons demain comment la distribution de sandwich ira. D'ici là, je te souhaite une bonne nuit et je t'écris bientôt pour te raconter la suite. Prends soin de Maman. Je t'embrasse. Bonne nuit.

jeudi 22 novembre 2012

Journées d'Amérique

Bonjour Grand-Maman. Cette semaine a beaucoup ressemblé à une semaine à Montréal ou à Joliette. J'avais du travail d'accumulé, ça fait que je me suis dit que c'était pas parceque j'étais à 5000 km que ce travail allait se faire tout seul. Je me suis donc assis avec mon ordi et j'ai ouvert mes dossiers. On a eu quelques coupures d'internet mais le monsieur au service technique nous a rassuré en nous disant qu'il ne savais pas d'où le problème venait mais que tout était bien maintenant et qu'on avait pas à s'inquiéter. La mentalité écuadorienne s'étend vraiement partout. Le "tranquilo, todo bien" est universel ici. J'ai pas besoin de dire qu'on a eu d'autres pannes par la suite mais comme Daniel dit: "Tant mieux pour les fois que ça va bien!".

J'ai donc eu le temps de faire un logo pour Geneviève, un logo pour Èva-Maude, j'ai aussi commencé une pochette de disque et mis sur pied un petit commerce de sandwich. Juan-Manuel, ami ecuadorien, se cherchait un partenaire pour un projet de sandwicherie à domicile ici, à Quito. Je le trouve bien courageux. Pour ma part, je trouve ça bien difficile de gérer de la nourriture mais je crois que je suis un bon coach. Je lui ai dit que si il m'enlevait la responsabilité de trouver des clients, préparer les sandwichs et de les livrer, je serais bien pret à embarquer. Il a accepté. J'imagine que j'ai autre chose à lui apporter. À date, on a fait notre magazinage. On est allé à l'épicerie et on a comparé avec le marché publique. On sait maintenant quoi acheter où. L'épicerie est pratique pour les cannes de thon, pour le jambon et le salami. Le marché publique est parfait pour le poulet, les oignons, le basilic, le fromage et le piment. En plus, il y a du jus de melon presque à tous les comptoires. Avec du lait et du sucre, ça fait un bon petit drink.

J'ai donc eu des journées très productives qui ont passées très vite et qui m'ont bien fait dormir. Je suis presque à date dans mon travail et je suis bien content de ce que j'ai fait. Les journées sont nuageuses, on a eu quelques moments de pluie, mais rien pour nous garder prisonnier à la maison. Le soleil se couche encore et toujours vers 6 heures et la lune passe toutes ses nuits couchée. Au Québec, la lune dans le ciel a l'air accotée comme si elle était assise dans une chaise bersante. Ici, la lune est complètement couchée sur le dos. Quand je la vois, je la trouve bien drole.

Je suis en Ecuador mais il fait pas chaud. J'ai ma veste de laine avec moi tout le temps. Quand les nuages se tassent, on a un petit moment de chaleur mais le reste du temps, ça tourne entre 12'c et 16'c. Faut pas penser que je suis dans un climat tropical. C'est comme des températures d'automne mais avec des gros palmiers un peu partout. 

Quito est vraiement moins mystérieuse qu'elle l'était. Je connais bien mes rues, je sais parler aux chauffeurs de taxi et j'ai rencontré assez de monde gentil pour arrêter de me méfier de tout. Avec du recul, je me sens plus en sécurité à Quito qu'à New-York ou à Miami. En sachant où je m'en vais et par où je passe, ça me permet de plus en profiter. 

Popo m'ouvre encore plein de porte. Les rencontres avec les gens sont faciles et agréable. En plus, quand mon interlocuteur fini par comprendre que mon chien s'appelle bel et bien "Popo" (Caca), ça se transforme immédiatement en rire. C'est une belle manière pour commencer une petite ou une grande conversation. Il y a un magazin de nourriture pour chien à quelques rues d'ici. Je suis allé lui acheter un gros sac. Il préfère par contre le pain et le riz à sa nourriture sèche. Je peux probablement le comprendre et je lui fait souvent profiter d'un bout de sandwich ou d'un restant de repas. Il a l'air bien content quand je lui donne mais ça prend pas une seconde qu'il est sur ses pattes d'en arrière en train de chanter des chansons pour en avoir un autre morceau. Dans ce temps là, j'ai juste à lui lancer sa belle et il oublie tout.

En gros, ça ressemble à ma semaine. Je suis très content d'être à Quito. J'ai des projets qui prennent forme et j'ai la motivation pour les avancer. Ça fait que, viens dire bonjour si tu passes dans le coin sinon, passe une belle fin de semaine. Je t'écris bientôt pour te raconter la suite. Hasta prontito.

lundi 19 novembre 2012

Premier lundi à Quito

On commence la routine avec une autre grasse matinée. Une fois levé, objectif argent et mayonnaise. Vamos trouver un guichet automatique et revenons à la maison avec la mayonnaise qui va compléter mon déjeuner. Un petit pain coupé en deux agrémenté de 2 oeufs, un gros morceau de fromage (qui ressemble étrangement à du fromage à poutine) et d'une bonne portion de mayonnaise. On fait descendre ça avec un grand verre de lait au chocolat. 

Sans Internet à la maison, je mange mon déjeuner devant la télévision. Un petit épisode des Simpsons passe justement à la télé. En espagnol, Moe s'appelle Sucio.

L'ami Andres, professeur d'anglais, m'a dit qu'il aurait quelques périodes de libre dans la semaine et qu'il voudrait bien être mon professeur d'espagnol. J'aurais donc un cours par semaine à partir de la semaine prochaine. J'en suis bien content. 

Deux autres amis ont dit connaitre quelques places où je pourrais faire travailler (gratuitement) en publicité ou en communication. Une fois mon espagnol un peu plus solides, j'aimerais bien essayer de m'intégrer dans une ou plusieurs entreprises pour aller chercher une nouvelle expérience de travail, pratiquer mon espagnol et rencontrer des gens. L'objectif est bon.

J'ai proposé à Daniel d'aller payer le compte d'Internet qui avait trainé trop longtemps dans la cabine du gardien. Par chance, c'était tout proche. Je devais aussi aller chercher de la nourriture pour Popo et le lieu où on paie les factures se trouvait juste en face du magazin pour chien. Je connaissais bien cette rue et je commençais à m'y retrouver et à y reconnaître les commerces. Internet fut payé et Popo fut nourri. 

Je me demandais combien de jours nous devions attendre avant de retrouver internet à la maison. À ma grande surprise, Internet fut automatiquement rebranché. À moi le monde, à moi facebook, à moi la procrastination!

J'eu rapidement un message de Julio qui m'invita à aller voir un film dans un petit cinéma. Un petit festival de film organisé en collaboration avec l'Alliance Française de Quito. Bon petit film. C'est la première fois que je peux boire une petite grosse bière en regardant tranquilement un film dans un cinéma. Pas trop de monde, bonne petite ambiance. Belle petite sortie.

On a conclus ça avec un bon morceau de viande dans un bon restaurent. Un bon service, un bon filet mignon bleu comme l'aurait commandé l'amie Julie Bolduc avec une sauce aux champignons et petits légumes. Nous avons bien mangé et l'ami Julio est venu me reconduire à la maison.

Belle petite soirée. Je retrouva Popo et Daniel à la maison. J'écrivis ces quelques lignes et m'enligna pour le dodo. Bonne nuit Maman, bonne nuit Grand-Maman, bonne nuit Popo et bonne nuit à Toi aussi!

Montanita

Popo a passé tout le temps que j'étais à Montanita avec Krizia, sa nouvelle maman à Quito. Krizia est la petite amie de Juan-Manuel, ami de Daniel. Elle a un très bel appartement au 6e étage avec une belle vue sur les toits de Quito. De plus, son appartement est juste à côté du parc La Carolina. Popo s'est bien amusé et a conplètement adopté Krizia. 

Pendant ce temps là, j'ai pris l'avion pour Guayaquil avec Daniel. De là, on a rencontré Elianna et on a pris un taxi pour Montanita. 3h plus tard, on arrive à destination. Il est 10h30. On retrouve l'ami Jules, couchsurfer de passage chez Daniel, et on commence ça avec un drink. Ah oui, on a aussi continué avec un drink et terminé avec un drink. Montanita est un petit village rempli de touristes, de petits restos, de comptoirs à jus, de bars, d'hostals et de sable. On s'est trouvé des chambres bien confortables et on a terminé la soirée en dansant dans la rue.

Le lendemain, on a récupéré nos énergies en buvant des jus de fruits et en mangeant des fruits de mer. Une petite promenade et un retour bien mérité à Guayaquil en autobus. Le 3h d'autobus passa rapidement puisqu'il fut dormi du début  à la fin. Arrivé à Guayaquil, on a pris une autre chambre et on s'est fait une petite soirée cinéma. Éliana prenait l'avion pour retourner chez elle en Argentine le lendemain matin à 7h. J'ai dormi jusqu'à midi. On a profité de l'après-midi pour aller voir le "vieux-montréal" de Guayaquil. De retour en avion à Quito vers les 8 pour retrouver les amis de Quito et en profiter pour passer une belle soirée. 

Dimanche est maintenant arrivé. Le jour du Seigneur, je me reposa à la casa.

Quito 2.0 : Porque tu quieres

À la demande générale, me voici de retour au blog. J'essayerai de résumer mon quotidien au grand bonheur de Grand-Maman et de Maman (et de vous tous qui me lisez) le plus souvent possible. Quito 2.0 sera une occasion d'apprendre l'espagnol, d'apprendre à gérer mon budget et d'apprendre le nom de tous ces fruits et légumes que je ne connais pas. Alors, au lieu de vous souhaiter bon voyage, je vous souhaiterai simplement bon Quito 2.0 et bien entendu... BON HIVER à tous!